28 novembre 1965 - 28 février 2022
né à Bayonne mort à Tokyo 10 371 km deux océans bordent ta vie Atlantique Pacifique Et toute ma peine Qui s'y engloutit
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je voudrais t’accompagner te tenir la main être là
présente à tes côtés juste un silence présent un silence pour te serrer contre mon cœur un silence de traversée je t’écoute dans le temps qui s’étire je t’aime dans tous les temps pars, pars, pars mon frère le silence est une épée qui déverrouille le ciel
mais ici il y a vraiment trop de bruit trop de bruit j’ai vu une violette sur un talus au soleil alors qu’il n’y a que la nuit que la nuit la nuque de l’aube n’est qu’un mirage me dis-tu il n’y a que la nuit que la nuit moi je bois le vin de l’été et l’orage s’enfuit la nuit est belle la nuit m’accomplit demain est une écorce la poète a tout dit demain… j’ai goûté le vin j’ai goûté le vertige
le vertige dans tes yeux le vertige au bout de tes doigts je sombre demain mes reins seront ton chemin la voie de ta main et mes lèvres se perdent là je sang la nuit m’importe
où es-tu la rive est silence la rive est sans faim je m’effondre et toi ? Sakura
à mon frère la nuit te traverse tu avais goûté sa démesure sa faim impatiente d’os étamés de chagrins son inutile béance qui lacérait tes blessures juste pour voir le sang de tes souvenirs remplir tes mains pourtant au fond de ton cœur quelque chose dure avec la patience d’un ciel plus clair au petit matin comme l’amour d’une enfant léger et sûr qui danse sans-cesse en toi et te ramène à demain le ciel soudain
mis à nu ronge tout l’espoir plié au fond de l’enfance - ni la fureur ni la douleur ne viennent à bout des pierres qui tremblent au bord des routes renversées – je porte le silence en bandoulière et la nuit entière me détisse tu ne sais pas comment la mer est arrivée
à ta porte * c’est sans doute un signe que tu n’attendais plus depuis le temps où tes gestes et tes vieux silences se tenaient à distance du grand large tu ne sais comment mais tu te surprends enfin à guetter l’aube ne me dis pas qu’il est trop tard
pour apprendre à détourner le jour d’un horizon trop soucieux près de nous trois sitelles suffisent à notre apaisement songeur il a écrasé les mots
qui lui brûlaient le silence __ on ne dit pas ces choses là le soleil gratte le mur de pierre j’y ai vu
un lézard se surprendre à aimer le lait chaud de la lumière dehors un peu de vent dissiperait les inquiétudes et tu dis qu’il est déjà de notre monde
sur tous les chemins même et surtout sur celui qui se détourne de l’aube mais pour nous tout est silence jeter les graines du jour
à l’incertitude des moineaux ma main n’est pas faite pour durer juste le temps d’accroître la mousse sur les troncs abattus qu’ombre ma mémoire la nuit se faufile entre le chant des grillons
demain est encore loin dans un même silence les étoiles ont un goût de pêche d’aube ici c'est l'été et nous nous attardons à cueillir la vigne du soir il y a le monde en nous la beauté
des collines qui subsistent aux griffes de l’orage un sillon de lumière qui tremble dans les feuilles de l’été de longs silences grands ouverts aux vents du large et là sur nos pas laissés sur le sable humide du matin le courage du consentement toujours [...]
Un rendez-vous sans doute A fleur de nuit Pour éprouver notre peu de mots Dans cet étonnement A être A fleur de nous R.D.V. Les 13 - 20 octobre 2012 sur mes paupières un reste de nuit
à fleur d’âme je sais être absente sans autre geste que mon cœur appuyé contre le ciel et la main promise à ton silence Suite aux attentats de nov 2015
ne pas renoncer au jour même s'il se défait dans les ronces amères et le sang du monde même s'il s'ébrèche sous les lames de cœurs désertés même s'il se tait, même s'il s'épuise dans son insistance à renaitre nuit après nuit [...] Ne pas renoncer Le 27 novembre 2015 © Mouette dans mes rêves j’évapore la pluie
il n’y a plus que l’azur du ciel l’horizon que j’amarre d’une main pour que tu apprennes dans la patience du jour la clarté nue d'une simple offrande la pluie ce matin
se fait seuil de tout printemps dans l’herbe les fleurs t’allègent tu demeures ainsi dans la saison vêtu de silence à cueillir le soir qui ploie sous les glycines extrait de "Il se fait jour" sur mon site La Plume de Mouette Marcin Wasilewski Trio- The first touch désir d’après sommeil
la lumière rayonne plus d’un murmure vient alors l’infini instant salué au seuil d’un regard aimant dans le secret d’une vie qui peu à peu se reprend au premier jour il m’a donné l’aube
sur un silence de grand large seule la nuit m'a retenue je demeure la vie juste prendre le large
derrière moi tant de châteaux défaits de mémoires sans résonance j’ai tant pleuré sur les épaules du ciel aujourd’hui j’ai la patience l’instant de grâce je n’existe plus j’ai atteint
ici mon point de chute que l’ombre recouvre ma dislocation jusqu’à l’oubli qui creuse mon âme éparpillée je me rassemble la nuit m’habite une part d’éternité qui veille je ne suis plus je suis pas après pas, m’avancer vers toi
doucement je n’ignore rien de ton regard qui défait tous mes chagrins l’horizon peut n’être qu’une ligne je le traverserai jusqu’au murmure inepuisable de tes mains qui s’avancent vers moi. |