ne me dis pas qu’il est trop tard
pour apprendre à détourner le jour d’un horizon trop soucieux près de nous trois sitelles suffisent à notre apaisement
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songeur il a écrasé les mots
qui lui brûlaient le silence __ on ne dit pas ces choses là le soleil gratte le mur de pierre j’y ai vu
un lézard se surprendre à aimer le lait chaud de la lumière dehors un peu de vent dissiperait les inquiétudes et tu dis qu’il est déjà de notre monde
sur tous les chemins même et surtout sur celui qui se détourne de l’aube mais pour nous tout est silence jeter les graines du jour
à l’incertitude des moineaux ma main n’est pas faite pour durer juste le temps d’accroître la mousse sur les troncs abattus qu’ombre ma mémoire la nuit se faufile entre le chant des grillons
demain est encore loin dans un même silence les étoiles ont un goût de pêche d’aube ici c'est l'été et nous nous attardons à cueillir la vigne du soir |